Episode 9, Suite
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Je m’installe sur le canapé du salon toujours en pleurant et Marie, la mère de Chloé, cours chercher Emile, le père de Chloé, et mon chocolat chaud. Chloé dort encore, je pense ; pas la peine de la réveiller pour l’instant, je veux juste parler à son père.
Emile arrive enfin, pas encore bien réveillé.
- Bonjour Anita, calme toi, dit-il en me prenant dans ses bras.
- Essaie de me raconter ce qu’il s’est passé, Marie m’a dit des choses, mais je n’ai rien compris je dois l’avouer, elle est concierge, c’est son boulot de répéter, déformer, amplifier... dit-il en essayant de me faire rire.
- Je ne suis pas très claire non plus... dis-je en esquissant un sourire.
- Allez, reprends ton souffle et dis moi tout ce que tu sais. Et je suis partie, j’ai tout raconté, tout ce que je pensais, tout ce que j’avais vu, et tout ce que je supposais. A la fin de mon histoire, Emile réfléchissait... puis il me dit :
- Anita, ne bouge surtout pas d’ici. Tu ne vas pas au lycée, Marie va veiller sur toi. Je file au commissariat et je fais tout mon possible pour obtenir un mandat, je vais aller voir ce foutu cabanon. J’espère que je pourrai faire assez vite. Ça va aller ?
- Ou..Oui... je crois.
- J’appelle dès que j’ai du nouveau.
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Et me voilà, je reste là à attendre, c’est insupportable. Chloé se lève enfin et cours vers moi pour me demander des nouvelles. Et rebelote, je pleure des larmes que je pensais avoir épuisées. Entre deux sanglots, je lui raconte ce qu’il s’est passé. Elle me serre encore plus fort dans ses bras et me promet que son père va faire bouger les choses.
Marie est vraiment sympa aussi, elle me propose de rester habiter chez eux le temps qu’il faudra et permet à Chloé de sécher elle aussi pour me tenir compagnie. Enfin, plutôt me ramasser à la petite cuillère on devrait dire...
L’attente me parait interminable. Je ne peux rien avaler au déjeuner, au grand désespoir de Marie qui avait pourtant préparé de bons hamburgers en se disant que ça passait toujours, les hamburgers...
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Et enfin, vers 14h, le téléphone daigne sonner. Mon sang se glace... Je ne sais plus si j’ai très envie d’avoir des nouvelles. J’ai peur... Marie me tend le combiné... Aïe, je ne peux plus reculer...
- Anita ?
- Oui...
- J’ai fini par obtenir un mandat de perquisition. J’ai dû batailler avec mes supérieurs qui ne comprenaient rien à mon histoire. Eh oui, j’étais presque aussi troublé et embrouillé que toi... Et j’ai eu du mal à tout expliquer correctement. (Sacré Emile...)
- Ce n’est pas grave. Et alors, vous y allez quand ?
- Eh bien j’y suis, ça y est...
- Ah... Et ? ...
- J’ai deux nouvelles à t’annoncer...
